- télègue
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• 1812, -1872; mot russe♦ Charrette à quatre roues, utilisée en Russie.⇒TÉLÉGA, TÉLÈGUE, subst. fém.Charrette à quatre roues, utilisée en Russie pour le transport des marchandises. Vos Scènes de la vie russe me donnent envie d'être secoué en télègue au milieu de champs couverts de neige, en entendant des loups aboyer (FLAUB., Corresp., 1863, p. 318). Curieusement primitive, la téléga se compose de deux planches jetées en long sur deux essieux où s'emmanchent quatre roues (G. LEROUX, Roul. tsar, 1912, p. 143).Prononc. et Orth.:[telega], [-
]. Formes sans accent telega (N. CONSIDÉRANT, La Russie en 1856, let. II, t. I, 1857, p. 80 ds QUEM. DDL t. 16) et telegua (Th. GAUTIER, c.r.: [M. GILLES], Let. sur le Caucase et la Crimée, in Le Moniteur universel, 3 déc. 1859, p. 1375b, ibid.). Étymol. et Hist. 1812 subst. masc. téléga (DAMAZE DE RAYMOND, Tableau [...] de l'empire de Russie, II, p. 45 ds QUEM. DDL t. 18) — 1858-60 télléga, téléga (DUMAS, La Maison de glace, 3e vol., ch. X, in Le Monte-Cristo, 30 déc., p. 591b, ibid. t. 16); 1843 subst. fém. téléga (Marquis de CUSTINE, La Russie en 1839, let. 14e, t. III, p. 48, ibid.); 1826 subst. masc. télègue (M. ANCELOT, Six mois en Russie, let. XLIV, sept., p. 416, note, ibid.) — 1876, Lar. 19e; 1876 subst. fém. télègue (VERNE, M. Strogoff, t. 1, p. 118). Empr. au russe de même sens, d'orig. controversée ( cf. VASMER t. 3, pp. 89-90). Bbg. QUEM. DDL t. 12, 16, 18.
télègue [telɛg] n. f.ÉTYM. 1872; télèque, n. m., 1826; téléga, 1812, in D. D. L.; telegua, 1859, Gautier; mot russe (telega).❖♦ Charrette à quatre roues, utilisée en Russie. — On trouve aussi la var. téléga.1 Nous traversons une plaine inondée, puis entrons sous bois. Je me laisse transporter par cette mauvaise téléga qui tressaute sur les racines et que le vent fait chavirer.B. Cendrars, Moravagine, in Œ. compl., t. IV, p. 151.2 La télègue n'est qu'un véritable chariot découvert, à quatre roues, dans la confection duquel il n'entre absolument que du bois. Roues, essieux, chevilles, caisse, brancards, les arbres du voisinage ont tout fourni, et l'ajustement des diverses pièces dont la télègue se compose n'est obtenu qu'au moyen de cordes grossières. Rien de plus primitif, rien de moins confortable, mais aussi rien de plus facile à réparer, si quelque accident se produit en route.J. Verne, Michel Strogoff, p. 119-120.
Encyclopédie Universelle. 2012.